Jean-Luc Moudenc, le maire LR de Toulouse, s’est glissé parmi des manifestants début décembre, le visage dissimulé, pour observer au plus près les responsables de violences lors de ces événements.
L’image a de quoi surprendre : un maire qui se balade au cœur d’une manifestation, le visage masqué, au beau milieu des casseurs… Et pourtant, c’est bien ce qu’a fait début décembre l’édile de Toulouse, Jean-Luc Moudenc (Les Républicains), révèle Libération. Le quotidien rapporte qu'il a en effet enfilé un casque de moto pour se fondre incognito parmi les manifestants lors d’un défilé des Gilets jaunes, afin de mieux observer comment agissent les membres des groupes violents, souvent responsables des dégâts provoqués en fin de manifestations.
« J’ai mis une tenue de motard pour m’anonymiser et m’infiltrer 10 minutes dans les groupes violents pour voir leur mode opératoire et leur composition », explique Jean-Luc Moudenc à Libération, qui précise que le maire a été identifié, malgré son accoutrement, par « un journaliste local ».
Extrême-droite et extrême-gauche main dans la main
Le maire raconte son expérience auprès des groupes d’extrémistes, qu’il a pu observer de près : « J’ai vu l’hétérogénéité de la composition des groupes violents, chacun étant reconnaissable par des codes vestimentaires différents. »
Néanmoins, il dit avoir été étonné par le fait qu’extrême-gauche et extrême-droite cohabitent très bien lors de ces violences : « J’ai été frappé par le mano a mano entre extrémistes de gauche et de droite, unis pour lancer des projectiles contre les forces de l’ordre. Jamais je n’avais vu ça ! La phrase les extrêmes se rejoignent a pris tout son sens sous mes yeux. » Il assure par ailleurs qu’il a pu constater « l’efficacité très élaborée de leur équipement d’attaque et de leur protection contre les gaz ».